vendredi 9 octobre 2015

La merditude des choses

Dimitri Verhulst

Traduit du néerlandais par Danielle Losman
Titre original "De helaasheid der dignen" (2008)

Le rat dit (quatrième de couverture)
Dimitri vit chez sa grand-mère dans un trou perdu de Belgique, avec son père et ses trois oncles - soiffards invétérés et fans furieux de Roy Orbisson. Entre deux cuites, des amours sales, une course cycliste nudistes et la ronde des huissiers, le clan des Verhulst parasite, fier de sa nullité. Une certaine forme de bonheur, qui ne convainc pas les services sociaux....


Editions : Denoël et d'ailleurs (2011)
ISBN : 9782207261408
10-18 (2013)                    
ISBN : 9782264057303







Le rat conte
 
Mon père était un socialiste et mettait tout en œuvre pour être reconnu comme tel. Posséder, pour lui, signifiait "plus à épousseter". Posséder vous possédait, jamais l'inverse. Si, grâce à une épargne imprévue, nous menacions de terminer le mois avec un petit surplus d'argent, il vidait le compte bancaire et buvait tout ce qui restait pour nous protéger des tentations du capitalisme. (p. 13-14)

Le rat dote

Des zooms sur des moments de l'enfance de notre auteur qui malgré leurs caractères difficiles, sont traités avec humour plutôt qu'avec aigreur. Une lecture très agréable où les différents protagonistes sont décrits avec beaucoup d'affection. Pourtant ce jeune homme vivant dans une maison à peine salubre entouré d'hommes ivres les 3/4 du temps, passant leur temps libre au café, où le plus grand orgueil est d'être le champion du concours de celui qui boit le plus de bière pourrait se lamenter ou vouloir régler des comptes
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, et j'ai regretté que chaque chapitre ne soit qu'une petite portion de vie, et je suis restée sur ma faim car j'aurais bien aimé en savoir plus.
Quand on lit ce genre de roman on se dit qu'on a pas le droit de se plaindre de nos vies, et que dans chaque personne il y a des bonnes choses et que c'est cela qu'il faut retenir.
Ce roman m'a fait pensé à "En finir avec Eddy Bellegueule" mais j'ai beaucoup plus apprécié la façon dont les choses sont traitées ici, le côté plus tendre avec lequel sont décrits les oncles et le père.
Deuxième roman de cet auteur que je lis et toujours autant de plaisir.  J'espère qu'il y en a d'autres traduits en français.
Un très beau camembert

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