samedi 11 mars 2017

Fête des pères

Greg Olear

Traduit de l'anglais (américain) par Charles Bonnot 
Titre original : "Fathermucker" (2011)



Le rat dit
Être père, c’est échouer.
Sa femme partie en déplacement professionnel, Josh Lansky, scénariste, doit rester une semaine seul avec ses deux enfants en bas âge. Jusqu’à ce vendredi, il a réussi, tant bien que mal, à gérer l’essentiel : les petits sont toujours vivants, lui-même a survécu à Dora l’exploratrice, et n’a pas encore totalement pété les plombs. Mais lorsqu’il apprend par hasard que son épouse lui est peut-être infidèle, il ressent soudain le besoin urgent de faire une pause. Comme si c’était possible !

La pop culture a enseigné au hipster l’art de rester cool dans toutes les situations. Mais elle ne lui a pas appris que, dans certaines situations, il était impossible de rester cool. Ce qui se passe alors dans son esprit est ici merveilleusement décrit par Greg Olear, dont la férocité n’a d’égale que la drôlerie.

Ce roman diablement contemporain, qui n’est pas sans évoquer les livres de Nick Hornby, est réjouissant du début à la fin, avec ses multiples considérations sur la musique punk, l’écologie, Facebook, les manuels d’éducation, les effets dévastateurs des enfants sur la vie du couple, mais surtout sur la paternité. Si, comme l’écrit finalement Greg Olear, « Être père, c’est échouer », le naufrage est ici jubilatoire et incroyablement déculpabilisant.

Editions : Cherche midi(2017)
ISBN :
Nombre de pages : 432


Le rat conte

"Presque toutes les avancées  technologiques depuis un siècle sont un pas de plus dans notre quête de la satisfaction immédiate, si ce n'est éternelle. Le meilleur des mondes, on peut le dire. Comme apprendre à un enfant né à cet âge de la vitesse les vertus de la patience?

La plupart des mecs préfèrent les femmes avec des formes : chaque fois qu'une Lindsay Lohan ou une Kate Winslet fait disparaitre les seins et le cul que Dieu lui a donnés en s'affamant et se retrouve avec une silhouette aussi plate et inintéressante que celle de Justin Bieber, partout dans le monde les hommes s'arrachent les cheveux. Elle passe son temps à se dénigrer parce qu'elle est plus ronde que son amie Jess Holby, à côté de qui un squelette aurait de toute façon l'air dodu.

Le rat dote
Un livre qui traite en même temps du syndrome d'Asperger et du père au foyer, c'est très culotté. J'ai trouvé intéressante de lire un livre sur la parentalité traité via le regard d'un père. Les visites d'école où il est le seul homme entre toutes ces mamans au foyer. C'était tout à fait jubilatoire. Par contre j'ai trouvé que les nombreuses références américaines m'ont empêché de savourer le piquant de toutes les comparaisons (en effet, même si les notes du traducteur donne des explications, il est difficile de se faire une idée d'un présentateur télé ou du style d'une émission de télé juste avec son nom. Sinon j'ai bien aimé le piquant du regard de notre héro. Dommage que l'éditeur n'ai pas conservé le titre original, je trouve qu'il colle mieux au roman ou "Mister mom".
Un bon camembert

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